Travailler dans le Gers, le département le plus rural de France, est un défi de tous les jours mais également un choix réfléchi. Dans l'article qui suit, le Nouvel Obs nous en apprend un peu plus.
Dans le Gers, le bonheur n'est pas que dans le pré. Ce département rural au cœur du Sud-Ouest s'ouvre à un nombre croissant d'entrepreneurs individuels liés aux nouvelles technologies, attirés par une douceur de vivre devenue proverbiale. (c) Afp |
Auch (AFP) - Dans le Gers, le bonheur n'est pas que dans le
pré. Ce département rural au coeur du Sud-Ouest s'ouvre à un nombre
croissant d'entrepreneurs individuels liés aux nouvelles technologies,
attirés par une douceur de vivre devenue proverbiale.
Le département, engagé dans un programme de développement de
l'internet haut-débit, et la chambre de commerce et d'industrie (CCI)
d'Auch ont décidé de s'appuyer sur l'aspiration à concilier réussite
professionnelle et qualité de vie loin des grandes villes grâce au
télétravail, pour "attirer la matière grise" de spécialistes du web, de
consultants en stratégie, ou d'artistes.
A la CCI, on les appelle "les Solos". "Depuis 2008 nous
avons mis en place un programme d'accueil familial et professionnel
+Soho Solo+ pour leur faciliter la vie" explique Audrey Fievet,
responsable du programme. "Ils étaient 300 en 2012, ils sont 348 fin
2013", se réjouit-elle.
Fabrice Espin, 42 ans, informaticien et créateur de sites
web, Rémi Nelson-Borel, 38 ans, réalisateur de films, sont deux d'entre
eux, fâchés avec les contraintes des grandes cités.
L'adieu aux embouteillages
M. Espin a travaillé 15 ans en région parisienne, d'abord
pour le service cinématographique des armées puis dans la gestion de
photothèques pour de grandes entreprises.
"On arrive à saturation des embouteillages, des quatre
heures de transport par jour, de la vie de famille compliquée",
déclare-t-il.
Après une incursion de deux ans chez les 3 Suisses dans le
Nord, il est "tombé amoureux d'une Gersoise et de sa région" et a
franchi le pas en 2008, un peu tremblant: "J'avais la crainte de partir,
j'avais un réseau parisien et je me demandais: +en dehors de Paris,
qu'est ce qu'il y a?+"
De son côté, M. Nelson-Borel a "fait le choix dès l'âge de
25 ans d'éviter les grandes villes", mais après 10 années passées dans
les Hautes-Alpes, où il s'était trouvé "auto-entrepreneur isolé, livré à
soi-même", il a cherché avant même de rejoindre le Sud-Ouest il y a
deux ans et demi à "faire partie d'un réseau" et est alors tombé sur le
site Soho Solo sur le net.
"Nous présentons 47 villages d'accueil, sélectionnés pour
les services qu'il proposent aux nouveaux arrivants, logement,
activités, services publics, connexion internet", explique Mme Fievet.
Pour "l'accompagnement professionnel", la CCI a mis en place
huit télécentres à travers le Gers avec des connexions internet
renforcées. A Auch et Nogaro, deux espaces de bureaux partagés
permettent à ces indépendants de recevoir des clients.
Le réseau unit les "Solos"
"Le plus apprécié c'est la dimension de réseau qui unit les
+Solos+" selon l'animatrice. "Sur le site, chacun figure avec sa fiche
contact sur la carte du Gers, des réunions régulières permettent de se
rencontrer, de nouer des relations voire des partenariats" entre ces
nombreux infographistes, photographes, informaticiens, consultants en
gestion ou artistes, souligne-t-elle.
M. Nelson-Borel, qui vit à Saint-Puy en pleine campagne, a
même rejoint une "coopérative d'activités et d'emploi" de l'Isle
Jourdain où il côtoie une centaine d'indépendants aux métiers les plus
divers: ils remettent leur chiffre d'affaires à la coopérative, qui
assure toutes leurs tâches administratives et leur verse un salaire.
De son côté, l'informaticien s'est profondément ancré dans
le tissu local. "Au début je n'avais que des clients parisiens, c'était
facile avec internet et avec l'aéroport de Toulouse à 35 km, mais
maintenant, je travaille à 80% avec Midi-Pyrénées. Pourquoi monter à
Paris s'il y a du business ici ?", déclare-t-il.
Fabrice Espin a d'abord travaillé dans le garage de la
maison de sa femme. Le succès aidant, il n'est plus tout à fait "solo":
il a embauché trois personnes et a dû louer des locaux.
Il assure pourtant toujours "vivre pleinement le grand
changement avec Paris". "J'habite à 5 minutes du travail et je vais
chercher ma fille de 3 ans à la maternelle" remarque-t-il, la mine
épanouie.
Isabelle Magendie-Malo,
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